Les premières épreuves de slalom géant de la Coupe du monde sont au programme ce week-end à Sölden. Nos athlètes canadiens sont fins prêts pour entreprendre leur saison.
La Québécoise Marie-Michèle Gagnon est prête pour ce premier slalom géant, après avoir passé la saison dernière à se rétablir des interventions chirurgicales subies au genou et à l’épaule en décembre 2017. S’étant entraînée très fort au cours de l’année, sa forme physique est excellente et elle a hâte de voir comment se concrétiseront ses efforts axés sur les disciplines de vitesse. « Je me sens très forte et je me prépare pour cette course depuis déjà plusieurs mois. Je ne ressens aucune douleur au genou ni à l’épaule. Je suis prête et très excitée de prendre le départ », a-t-elle affirmé.
Gagnon avait déjà mentionné l’automne dernier qu’elle souhaitait ajouter les épreuves de vitesse à son programme. C’est d’ailleurs avant une épreuve de descente qu’elle a subi la blessure qui a compromis son aventure olympique. Cette année, c’est pour de bon. Elle a rayé le slalom de sa liste d’épreuves et se concentrera sur le super-G, la descente et le slalom géant.
« Je crois que je peux gagner en vitesse, mais je n’y crois plus en slalom. C’est vraiment de ça que j’ai envie. J’en suis convaincue maintenant », a-t-elle dit.
Le slalom nécessite un entrainement très pointu, différent de celui des autres disciplines. Certaines athlètes comme l’Américaine Mikaela Shiffrin, gagnante de nombreux globes de cristal, décident de combiner vitesse et technique, mais Gagnon croit qu’elle doit plonger entièrement dans la vitesse si elle souhaite performer.
La skieuse avait d’abord fait ses débuts en vitesse avant d’être transférée dans l’équipe de technique après avoir subi une double fracture du péroné et du tibia à la jambe gauche en 2007. Cette année, à 29 ans, elle n’a qu’une envie : retourner à ses anciens amours.
« Le slalom a toujours été très demandant pour moi. Je ne regrette rien de mes années en technique, parce que j’ai eu de très bons résultats, mais mon cœur m’appelle ailleurs », a-t-elle avoué.
Elle ne s’est pas donné d’objectifs précis pour la saison qui débute. Elle sera plutôt en mode exploration afin de voir ce qu’elle peut faire en vitesse et afin de valider que le corps y est. Elle vise les Jeux olympiques de Pékin 2022.
Valérie Grenier libérée
Malgré sa sixième place à l’épreuve du combiné des derniers Jeux olympiques, Valérie Grenier a elle aussi été embêtée par une blessure la saison dernière. Elle a attendu la fin du grand cirque blanc avant de s’attaquer au problème qui la faisait souffrir, un problème appelé le syndrome des compartiments.
Les médecins l’ont opérée au tibia de la jambe gauche dans le but de décoincer un nerf qui affectait son tissu musculaire. Elle avait déjà subi une opération chirurgicale en 2016 pour tenter de se débarrasser de ses douleurs aux jambes, mais le problème est revenu peu après.
« J’espère que l’opération va fonctionner à long terme cette fois. Je suis vraiment confiante parce que je ne ressens plus aucune douleur. C’est sûr que j’ai au fond de moi une petite peur de rechuter. Je compose avec ce problème depuis longtemps déjà. Je me suis même déjà demandé si ça allait mettre fin à ma carrière », a confié l’athlète de 21 ans.
Pour ce qui est de la saison, elle compte bien y aller une étape à la fois et tenter de gagner de la constance pour demeurer parmi les 30 meilleures à chaque course.
Plusieurs autres Canadiens au départ
Pour la première fois dans l’histoire, la Torontoise Candace Crawford et son frère cadet Jack prendront tous les deux le départ de ces compétitions.
Brodie Seger est également un autre nouveau venu et ne compte que quelques départs en Coupe du monde la saison dernière. Pour la première fois de sa carrière, son nom figure sur la liste de départ du slalom géant de Sölden. Ce jeune Britanno-Colombien âgé de 22 ans a déjà décroché d’excellents résultats dans plusieurs disciplines au cours des dernières saisons.
Trevor Philp est l’un des techniciens les plus prometteurs au pays. Il a remporté le titre de champion canadien de slalom géant pour une quatrième saison consécutive le printemps dernier, et est de retour pour une autre saison. Enfin, le Calgarien Erik Read sera à surveiller cette saison. Fin technicien ayant terminé au 11e rang du slalom géant des Jeux olympiques de PyeongChang, il a encore beaucoup de belles performances à livrer.
Où : Soldën, Autriche
Quand : Le samedi 27 octobre – slalom géant dames
• 1re manche : 4 h (HE) – (10 h CET)
• 2e manche : 7 h (HE) – (13 h CET)
Le dimanche 28 octobre – slalom géant hommes
• 1re manche : 4 h (HE) – (10 h CET)
• 2e manche : 7 h (HE) – (13 h CET)
Pour voir les courses : https://data.fis-ski.com/alpine-skiing/live-timing.html
Source: Canada alpin, Catherine Lacasse & Sportcom, Alexandra Piché (adapté pour SQA)
Photo Crédit: Ötztal Tourismus, Instagram