J’ai toujours fait des sports d’équipe d’aussi loin que je me rappelle. J’ai toujours aimé l’entraide et le sentiment d’appartenance à un groupe, mais également me donner le pouvoir de me dépasser physiquement avec l’aide des autres.

Toutefois, je me suis rendue vite compte que la compétition n’était pas faite pour moi. Plus j’avançais dans les sélections, plus je ressentais la pression de performer, mais aussi le sentiment féroce de compétition qui régnait dans l’atmosphère. Le sentiment d’équipe perdait de sa force et je commençais aussi à perdre mon plaisir. Ma santé mentale faiblissait à chaque entrainement et j’avais à peine 11 ans.

J’ai arrêté le camp de développement pour seulement me concentrer sur le plaisir premier que j’avais de jouer. Je me suis dit dès lors que le sport devait rester un plaisir pour moi. Jouer dans un climat constant de tension, ce n’était pas pour moi.

Lorsque je suis devenue plus vieille, j’ai retenté l’expérience, avec plus de bagages cette fois. J’avais pris le goût à la performance et à la force physique qu’offrait un niveau élite de compétition. Toutefois, qui dit niveau supérieur de compétition, dit aussi niveau de stress supérieur. J’ai appris à la dure que ce n’est pas tout le monde qui réagit au stress de la même manière.

C’est possible d’avoir des encouragements positifs d’un côté et des commentaires négatifs de l’autre. C’est également facile de tomber dans le négatif et d’avoir de la difficulté à voir la lumière au bout du tunnel.

C’est pourquoi il faut en parler et ne pas se fermer sur les sujets plus difficiles. Parfois, une main tendue peut faire toute la différence.

Le bien-être sportif, c’est de connaitre ses limites dans le sport autant physiques que mentales. C’est de prioriser sa santé et son plaisir au-delà de la performance et des résultats. Ces derniers doivent rester un bonus, une fois les variables du bien-être cochées.